De son Irlande
natale à Londres, ville où il a posé son baluchon en passant par
Toronto où il a grandi, c'est peu dire que BD Harrington a roulé sa
bosse sur différents continents. Un parcours initiatique qui se lit
sur son visage buriné par les vicissitudes de l'existence. Barbe et
chapeau sur la tête, ce dernier se présente tel un hobo, le genre
de type que l'on croise sans le voir, gratonnant ses chansons dans un
couloir anonyme du métro ou sur n'importe quel bout de trottoir.
« The Diver's curse » est son troisième disque. Au
départ, ce dernier était conçu comme un album intégralement solo
avant qu'un groupe de musiciens anglais ne viennent mettre la main à
la pâte pour réinterpréter la chose. L'album gagne ainsi en
profondeur. Le feeling général reste folk, intime, délicatement
arpégé, les doigts du guitariste effleurant les cordes avec douceur
(cf. « Boxers hit harder »). Mais l'apport du groupe
se fait sentir dans les arrangements lorgnant du côté de la musique
celtique (« Ressuci-Anne ») ou faisant évoluer la
musique d'Harrington dans une ambiance évoquant le blues (« Sleepy
John ») ou le jazz lent. Un album nocturne où le talent de
conteur d'Harrington fait merveille, à écouter le soir…
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire