mercredi 28 juin 2017

Imelda May : « Life Love Flesh Blood »



Confrontée à l'impérieuse nécessité de renouvellement, Imelda May bouleverse tout de fond en comble sur ce nouvel album. Fini donc le rockabilly, le look de pin-up, qui la rendait tellement craquante, et le perfecto, la nouvelle Imelda est arrivée ! La première écoute de ce nouvel album désarçonne et le choc peut paraître rude de prime abord. Puis, petit à petit, la musique fait son œuvre et trouve son chemin vers le cœur de l'auditeur. Un argument de poids : Imelda chante toujours aussi bien, son timbre déborde d'émotions et charme l'oreille (« Call Me », « Black Tears »). Il est entendu qu'Imelda n'est plus aussi sauvageonne que par le passé. A la place, l'Irlandaise joue la carte du charme rétro sur un registre évoquant tour à tour Chris Isaak (« How bad can a good girl be ») ou le jazz vocal. Un peu circonspect au début, l'album remporte finalement l'adhésion grâce à une grande force de composition et une production soignée où les années 50 (« Bad Habit ») rencontre le shoegaze (« Game changer ») ! Si on se permettra de regretter un peu le mordant passé de la chanteuse et une petite dérive FM ici ou là (« The girl I used to be », "Human") force est de constater que l'on a connu des reconversions bien moins réussies que celle-ci.

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