vendredi 28 novembre 2014

Jesus Volt : « Vaya con dildo »



Presque 15 printemps d'existence pour Jesus Volt et dix ans déjà que le groupe nous avait estomaqué avec l'album « In Stereo », un chef d'oeuvre méconnu du rock d'ici. Habitué des collaborations prestigieuses avec de grands noms anglo-saxons (Tony Cohen, producteur de Nick Cave), Jesus Volt a, cette fois, mis en boîte cet album sous la houlette de Mark Opitz, personnage au CV long comme le bras (AC/DC, Kiss, INXS, Bob Dylan, Alice Cooper). Collaboration toute indiquée pour nos quatre parisiens, adeptes d'un rock raçé et puissant, aux guitares tranchantes d'inspiration 70s. Et cela commence bien avec « Give Hate/Get Love », morceau d'ouverture tout en crescendo, au gimmick de guitare addictif dès la première écoute, quel pied !!! Mais on aurait tort de ne voir en Jesus Volt qu'une bande de bucherons, fonçant la tête baissée dans le guidon et l'ampli invariablement reglé au maximum. Car Jesus Volt n'a jamais perdu de vue son amour originel pour le blues et le groupe se révèle également très convaincant sur ce terrain roots, « Have a cookie », « All abroad » ou la très touchante « Devil out of me ». De la même façon, si les racines de cœur du groupe se trouvent dans le rock heavy des années 1970 (cf. « Kilmister » hommage au leader de Motörhead), Jesus Volt ne rechigne pas sur les effets de productions plus contemporains à l'occasion, histoire d'apporter une nouvelle dynamique dans le groove (cf. « Sweet Smell of summer »). Effets toujours utilisés à bon escient et avec parcimonie pour ne pas dénaturer le son, très organique, du groupe. Tout le génie de l'affaire repose sur cette balance, cet équilibre délicat pas forcément évident à maintenir. Voici en tout cas une nouvelle pièce maîtresse dans la riche discographie du groupe qui ne manquera pas de ravir tous les amateurs de bon vieux rock and blues...
En concert le 4 décembre à Paris (Bus Palladium, avec Blues Power Band).


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