dimanche 3 juin 2012

Elvis Costello and The Imposters, L’Olympia, 29 mai 2012.





Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il vieilli plutôt bien Elvis Costello. Passé de la new wave des débuts à un style beaucoup plus roots (cf. l’album avec Allen Toussaint), Costello a su garder le meilleur de ses expériences passées pour évoluer. Qui aurait cru que le new wave kid chétif des débuts chanterait un jour la Nouvelle Orléans avec autant de passion ? Entouré de son nouveau groupe, The Imposters avec toujours le fidèle Steve Nieves aux claviers et une section rythmique Costello pratique dorénavant le rock n’roll. Cette nouvelle tournée est mise en scène comme un spectacle de cirque. La scène est décorée d’une cage dans laquelle s’émousse une très jolie gogo danseuse et une immense grande roue sur laquelle est indiquée les titres des morceaux joués. Costello passe de la guitare à la tenue de Monsieur Loyal (chapeau haut de forme et canne) et invite les spectateurs a venir faire tourner la roue pour désigner le prochain morceau. Certains ont la chance de pouvoir assister à un petit bout du concert depuis la scène, d’autres sont invités à venir danser dans la cage (y compris son vieux pote Antoine de Caunes, absolument nul en gogo danseur, je tiens à le dire). Costello revisite ainsi son répertoire sur un mode ludique et imprévisible, même si il n’hésite à faire tourner la roue quand cela l’arrange… Pour éviter que la soirée soit trop décousue, le groupe enchaîne les titres ce qui fait que le tout ressemble quand même à un concert habituel. La soirée se termine de façon formidable avec « I want you » en forme de cri de douleur. Trois heures de concert : dix ans après son dernier passage dans la capitale, Elvis Costello a gâté son public ! Merci !

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