Un concert solo de Stephen Stills, c’est toujours un événement par ce que cela arrive très rarement. Pourtant l’ex-compagnon de route de Neil Young (voir mes messages des 14 avril 2007 et 17 février 2008) possède un lien familial avec l’Hexagone, il est l’ex-mari de Véronique Sanson et son fils Chris Stills poursuit une double carrière dans le cinéma et la musique en France. D’ailleurs Stephen fait l’effort, au début du moins, de parler français : « Bonsoir, ça va ? L’Olympia, quelle joie ». Mais, plus important, Stephen Stills est une figure légendaire de la scène hippie folk Californienne de la fin des 60s, mine de rien on a là sur scène un mec qui était pote et a joué avec Hendrix, Clapton et est l’auteur du tube « For what it’s worth » (si, si vous connaissez…), ça se pose là comme CV. Problème, tout ça c’était il y a bien longtemps et depuis Stills a, comme beaucoup de ses contemporains, cédé à de nombreuses turpitudes : drogue et whisky. Aujourd’hui s’il est un grand père débonnaire avec un bel embonpoint, les excès se sentent ailleurs. Son talent de guitariste est intact (et toujours aussi impressionnant) mais sa voix ne ressemble en rien à ce qu’elle a été. Ca me fait un peu de peine, il a du mal, s’accroche pour chanter juste. Stills prend la chose avec humour, il finit « Changing partners » dans un long soupir évocateur : « C’était dans la tonalité originale pfff…».
A l’instar de son vieux pote Neil Young en février dernier, Stephen Stills a opté pour un concert en deux temps. Une première partie en solo acoustique et, après un entracte, une deuxième plus électrique avec un groupe. Le public de vieux hippies est aux anges… C’est justement ce set électrique qui m’a particulièrement, et agréablement, surpris. Accompagné par un gang de vieux routiers : basse, batterie et orgue, Stills a viré dans un blues tendance gros son, grosses guitares, je ne lui connaissais pas ce versant agressif (à l’inverse d’un Neil Young). Dans la même veine, Stephen n’hésite pas a bousculer son public ne se contentant pas de reproduire ses chansons notes pour notes, mais au contraire, change ses arrangements innove en restant fidèle à lui-même. Il a bien joué « For what it’s worth » mais dans une version qui diffère de l’original du Buffalo Springfield. Le concert s’est terminé avec l’aide de son fils Chris (qui a donc connu le bonheur de partager une scène avec ses parents) à la guitare et de la maman de ce dernier, Véronique Sanson, aux chœurs. La petite famille a repris « Love the one you’re with », extraite du superbe premier album solo de Stills, dans une version magnifique. Stephen Stills a tout de même de beaux restes.
www.stephenstills.com
Buffalo Springfield : « For what it’s worth/Mr Soul » (Vintage !!!)
Stephen Stills : « Treetop flyer »
Compte-rendu intéressant
RépondreSupprimerLe lendemain Stephen était à l'AB (Bruxelles)
http://concerts-review.over-blog.com/article-23588119.html-voilà ce qui a été ressenti
Merci beaucoup, je m'empresse d'aller voir !
RépondreSupprimerJ'ignorais que Stills tournait seul à l'occasion.
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