La silhouette toute de noire vêtue de la chanteuse s’avance sur la scène, accompagnée de son acolyte Alexandre Delmas, chapeau et vêtements noirs également. Alors que les premières nappes sonores s’échappent des claviers, nous sommes immédiatement happés. Marie Pierre sur scène c’est une expérience cérémonieuse, presque hiératique, c’est surfer sur une vague douce, par laquelle il convient de se laisser emporter. La musique de Marie Pierre célèbre la nature : bruits de vagues, chants d’oiseaux et le bruit du vent s’amalgament aux nappes envoûtantes et à la poésie déclamée par la chanteuse entre deux impressionnantes vocalises. La musique est mouvante, voyage, des chants enregistrés dans une église de Riga (Lettonie) et un harmonium indien sont également utilisés. L’ensemble transporte l’auditeur dans un ailleurs imaginaire et fantasmé, inconnu, dans un entre-deux entre vol plané et flottaison. Il nous faut un certain temps pour redescendre… Le set se termine dans un silence impressionnant, l’audience, comme figée sur place, n’ose bouger le petit doigt, de peur de casser la magie du moment. C’est impressionnant.
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