samedi 9 mars 2019

Tankus The Henge : « I crave affection Baby, but not when I drive »



Une magnifique pochette psychédélique, un premier titre fort en électricité, le bien nommé « Electric Eyes » et c'est parti ! On pense, à l'écoute du nouvel album de la formation anglaise, que l'on découvre en même temps, être reparti pour un tour nostalgique du garage psychédélique, dans la foulée des Rival Sons et autres Blues Pills. Force est de constater, qu'en l'espèce, les Anglais au look d'enfer tiennent parfaitement l'office et toutes leurs promesses (« Rock, Paper, Scissors », le bluesy « Slippin' and Slidin' », « The Dark night of the soul »). Mais, il est encore plus fort de constater que le groupe sait aussi sortir de sa chapelle revival pour s'attaquer au swing (« Rotten boots tango ») et au cabaret jazz (cf. « Last night in New Orleans », "You can do anything", « Onomatology ») et qu'ils sont tout aussi crédibles dans le genre, piano endiablé et section de cuivres à l'appui. Alors voilà, Tankus The Henge a inventé un style tout à fait unique et ils appellent ça le « gonzo rock'n'roll » (dixit le dossier de presse). Pas vraiment une invention d'ailleurs plutôt un amalgame rock prenant sa source dans les recoins inattendus du ragtime, du reggae (« Weather ») ou du funk (« Floodwater »). Si l'album souffre un peu de ce côté patchwork, l'ensemble tient la route grâce à l'enthousiasme des musiciens, aux cuivres qui apportent une saveur inédite dans le cadre d'un groupe de rock et, enfin, à la voix, éraillée à la Tom Waits, du chanteur, au nom prédestiné, Jaz Delorean qui incarne vocalement la chose à la perfection tout en y apportant un supplément d'âme. Si on regrette en revanche un angle pop un peu trop acidulé par moments (« Things were better before », « Shoeshine ») on passe un excellent moment à l'écoute de ce disque festif, varié et évocateur. Les concerts s'annoncent explosifs...

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