Personnage étonnant, ayant vécu mille vies avant la musique, dont le profil nous rappelle un peu le regretté Calvin Russell, Watermelon Slim était de passage samedi soir sur la scène du Sunset. Un arrêt dans le long road trip de l'artiste (c'est un ancien camionneur) et de son groupe The Truckers (ça ne s'invente pas). La performance du soir est à l'image de l'artiste, à la fois grave (c'est un vétéran du conflit du Vietnam) et solennel lorsqu'il demande au public de se découvrir la tête, mais également plein de vie et de fantaisie. Son français particulier à base de « cordon (cordes) de guitare » y est pour beaucoup, ses anecdotes hilarantes également (« La compagnie aérienne a voulu nous vendre un siège supplémentaire pour les guitares ! »). Excellemment bien entouré (guitare, basse et batterie) Slim, tiré à quatre épingles, cravate et chapeau, alterne entre harmonica et guitare jouée à plat. La musique déborde de feeling bleu et de bonnes vibrations : dynamique quand il le faut, plus lent à d'autres moment, et plein de groove, toujours (quel batteur!). Charismatique, Slim se met le public dans la poche sans difficulté aucune qui l'applaudit à tout rompre, la cadre intimiste de la salle, ressemblant un peu à un couloir du métro en faïence, a été transformé un moment en juke joint. Fort !
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