mardi 4 juillet 2017

Miles Mosley : « Uprising »



La rumeur, insistante, l'annonce déjà comme « un Hendrix de la contrebasse jouant avec le groupe de Prince »… Après une liste de collaboration longue comme le bras, aussi bien en compagnie de jazzmen (Terrence Howard), que dans un univers plus rock (Jeff Beck, Chris Cornell, Joni Mitchell), le virtuose Miles Mosley sort son premier album. Et il ne faut guère plus que le premier titre (« Young Lion ») pour persuader le chroniqueur qu'on a mis l'oreille sur une pépite. Ainsi va la vie, alors que les albums insipides encombrent le bureau, on tombe un jour sur Miles Mosley, un véritable feel good record. On y retrouve bien entendu toutes les influences précitées. Un concentré de groove piochant dans la source du jazz classieux (« More than this », « Heartbreaking efforts of others »), de la soul et du funk (« L.A. won't bring you down », « Shadow of a doubt ») suivant parfois un angle très rock, guitares surpuissantes à l'appui (« Abraham », "Your only cover") le long de compositions labyrinthiques donnant le vertige aux allures de tubes en puissance. Et le tout sans jamais adopter un angle revival passéiste, mais, au contraire en adoptant une dynamique contemporaine. L'influence du hip hop, jamais citée expressément, plane au-dessus de cet album. Un must !

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