La rumeur,
insistante, l'annonce déjà comme « un Hendrix de la
contrebasse jouant avec le groupe de Prince »… Après une
liste de collaboration longue comme le bras, aussi bien en compagnie
de jazzmen (Terrence Howard), que dans un univers plus rock (Jeff
Beck, Chris Cornell, Joni Mitchell), le virtuose Miles Mosley sort
son premier album. Et il ne faut guère plus que le premier titre
(« Young Lion ») pour persuader le chroniqueur qu'on a
mis l'oreille sur une pépite. Ainsi va la vie, alors que les albums
insipides encombrent le bureau, on tombe un jour sur Miles Mosley, un
véritable feel good record. On y retrouve bien entendu toutes les
influences précitées. Un concentré de groove piochant dans la
source du jazz classieux (« More than this »,
« Heartbreaking efforts of others »), de la soul et du
funk (« L.A. won't bring you down », « Shadow of a
doubt ») suivant parfois un angle très rock,
guitares surpuissantes à l'appui (« Abraham », "Your only cover") le long de compositions
labyrinthiques donnant le vertige aux allures de tubes en
puissance. Et le tout sans jamais adopter un angle revival passéiste,
mais, au contraire en adoptant une dynamique contemporaine.
L'influence du hip hop, jamais citée expressément, plane au-dessus
de cet album. Un must !
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