Toujours fidèles au
rock n'roll et à sa kyrielle d'influences venues des années 1960,
les Madcaps évoluent en douceur avec ce troisième effort à la
faveur d'un changement de personnel. Mettant un peu de côté les
influences garage et sa cohorte de guitares dégénérées, le groupe
évolue sur un territoire pop évoquant parfois les Beatles (« Come »
ressemble un peu à « Ticket to ride ») teinté de
cuivres groovy ajoutant une note de rhythm and blues dans le cocktail
(« Slow down », « Silver & Gold »).
Enregistré dans les conditions du live, ce nouvel effort conserve
intact le côté brut de leur musique (« Fair enough »).
Brut certes mais travaillé (« Le passe muraille »),
subtilement arrangé (cuivres, piano, orgue, percussions exotiques et même un surprenant synthé vintage sur "Devil Money" le dernier titre) ; on note également un effort certain porté sur les harmonies vocales auquel on est
particulièrement sensible. Pour le reste, l'efficacité est toujours
de mise et le quatuor n'a pas son pareil pour tisser de jolies
ritournelles s'incrustant durablement à l'oreille (« She's so
hot ») pour notre plus grand plaisir. Ralentir le tempo (cf. le
titre) leur fait visiblement du bien. Une des formations les plus
attachantes de l'Hexagone et une réussite supplémentaire à mettre
au crédit de l'excellent label Howlin'Banana.
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