Après deux albums
en compagnie de son groupe The Sound Outside et un troisième disque
avec un groupe entièrement féminin, Sallie Ford est de retour avec
un premier effort en solo. Autrefois reine du style vintage fortement
teinté de rockabilly, Sallie Ford fait montre d'une belle évolution
et d'une maturité certaine avec ce nouveau disque. D'une part Sallie
reste fidèle au genre qui a fait sa réputation, les stomps énormes
de « Loneliness is Power » et de « Middle Child »
auraient pu faire partie du répertoire du Sound Outside ; la
très belle « Screw up » teintée d'influences sixties.
Mais au-delà Sallie teinte sa musique d'influences indie (« Record
on repeat » ) ou psyché (« Get out », « Never
gonna please ») nettement plus contemporaines et tirant un
trait d'union entre passé et présent. L'unité est préservée
grâce à la personnalité vocale de Sallie, très en forme ici, qui
tient l'ensemble quelque soit le contexte. Si Sallie est au top de sa
forme d'un point de vue vocal (comme on l'a constaté précédemment),
le moral semble en berne (le titre de l'album est évocateur à ce
sujet) et un coup d’œil sur le tracklisting file le bourdon :
« Screw up », « Failure », « Hurts so
bad » et on en passe… Reste l'album riche de compositions
solides, produit au millimètre, faisant évoluer l'univers de
l'artiste tout en lui restant fidèle. Une réussite.
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