mercredi 18 janvier 2017

Cancel The Apocalypse : « Our own democracy »



Mais où s'arrêtera Matthieu Miegeville ? Mû par un désir d'expérimentation, refusant les clichés et les formules toutes faîtes, cette figure de la scène hardcore hexagonale (Psykup) nous avait scotché l'an dernier avec The Black Painters, duo formé en compagnie du pianiste de jazz Rémi Panossian, auteur d'un album remarquable. Moins d'un an plus tard, le chanteur est de retour avec un projet encore plus déroutant, Cancel The Apocalypse, où, désormais, il s'égosille sur un mélange de métal acoustique (guitare acoustique, batterie) et de musique classique, violoncelle et tutti quanti ! Alternant les passages sombres (« Planes and bombs », « Candlelight »), mélancoliques (« A bunch of roses with thorns ») et déchaînements d'une violence inouïe (cf. « Bad Boxer part 2 », « Cancel the apocalypse », la chanson qui donne son nom au groupe), le tout sans la moindre note de guitare électrique ! Pas si surprenant que ça dans le fond, les exégètes savaient depuis longtemps que la puissance sonore dégagée par un orchestre classique était au moins équivalente à celle de n'importe quel groupe de métal. La fusion entre les deux genres restait à inventer, c'est désormais chose faîte. Ainsi, il semblerait que l'apocalypse musicale ait été annulée... Rien n'est moins sûr à l'écoute de cet album ébouriffant…

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