jeudi 27 août 2015

Zombie Garden Club



Derrière l'alias mystérieux de Zombie Garden Club, se cache Johnny Douglas, un Canadien exilé à Nashville (Tennessee). Zombie Garden Club est le vecteur par lequel Johnny communique son amour du rock n'roll, du garage et des instruments des années 1960. Et si Johnny n'invente rien, force est de constater que sa passion est contagieuse. Le premier effort de Zombie Garden Club, c'est le genre d'album que l'on connaît par cœur tout simplement parce qu'on prend un plaisir fou à l'écouter. Des guitares bien grasses entre blues et rock n'roll (« Judgment blues », « Evil Baby »), un sens mélodique évident hérité de la pop 60s (« One step, two steps, three steps gone ») qui fait de chaque chanson un petit bijou bien troussé (exception faite de "Calling Andromeda" mièvre et hors sujet). Et, enfin, de l'orgue farfisa pour faire groover la chose (la reprise de « Hey Little school girl »). Mais derrière ces influences ultra codifiées, que l'on retrouve avec un plaisir toujours renouvelé, l'univers de Zombie Garden Club est en fait composé de ramifications larges et insoupçonnées allant du grunge (« Fuzzface ») au rock psyché hypnotique (« Ache of love »). Et le groupe nous épate encore un peu plus avec le swing jazzy "Diamond Daze" qui aurait semblé incongru ailleurs mais passe parfaitement bien ici. Bref quarante années d'histoire du rock n'roll concassées et digérées, avec efficacité et une touchante passion, par Zombie Garden Club pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Et à la fin un seul amour subsiste, celui du rock n'roll.
https://twitter.com/zombie_garden

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