Relativement peu connu dans nos
contrées, Jaill est un groupe qui attire spontanément la sympathie.
Il faut dire que leur univers est plutôt séduisant, intrinséquement
californien et fortement ancré dans les années 1960. Contrairement
à nombre de leurs pairs de la scène garage, Jaill ne joue pas
forcément la carte du boucan à tout va. Même si dans le genre le
quatuor se débrouille pas mal, cf. « Just a lovely day »
qui ouvre le bal sur d'excellente bases. Mais bien vite, Jaill prend
la tangeante pour ouvrir en grand la porte psychédélique (« Got
an F », « Slides and slips ») à grandes lampées
de synthés cheap. Ailleurs, le groupe s'imagine en héritiers
ascétiques de la sunshine pop (« Picking my bones »)
tout en réservant une petite place pour une ligne de guitare surf
fuzz (jamais désagréable) ou folk. En réusmé, un album qui ne
révolutionnera pas le genre, certes, mais qui nous permet de
prolonger encore un peu plus l'été d'agréable manière. C'est
toujours ça.
http://www.jailljaill.com/
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