Kamchatka. Derrière le nom, un peu
barbare il faut bien l'avouer, se cache un redoutable trio Suédois
qui jusqu'ici nous avait un peu échappé alors que le groupe sort
son sixième effort. Il est facile de remonter les racines de
Kamchatka qui se situent dans les formations reines des années 1960
et 1970. Loin de se contenter du simple revivalisme, le trio pousse
le bouchon (et les potards des amplis) assez loin. La dynamique et la
production sont tout ce qu'il y a de plus moderne. Le son est ample
et énorme à la fois, normal, il a été concocté par Russ Russell
(un producteur habitué des groupes de métal extrême genre Napalm
Death). Kamchatka séduit par son opiniatreté à trouver de
l'originalité sans pour autant franchement dévier de sa route. On
pense au banjo de « Take me back home », le titre
d'ouverture, qui prends des allures country, ou aux influences blues
qui fleurissent dans le jeu de guitare de Thomas Andersson (« Long
Road »). Les Black Crowes ne sont pas très loin. Ailleurs, le
groupe est adepte d'un rock puissant et musclé (« Made of
Gold », « Dynamo », « Slowly drifting away »)
mais avec un réel savoir faire. Loin de se contenter des formules
toutes faites, le trio joue les têtes brûlées avec ses
compositions, partant dans des expérimentations heavy/psychédéliques
à base de guitares barrées sur un beat surpuissant (« Mirror »).
Quant à « Rain », le morceau explose la pop de
l'intérieur. Fort. Voici un groupe tout à fait à même de
réconcilier les nostalgiques avec le rock d'aujourd'hui.
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