vendredi 7 novembre 2014

Imelda May : « Tribal »



Sur la pochette de ce nouvel album, son quatrième, Imelda May pose, fière et aguicheuse, rouge à lèvres éclatant et toute de cuir noir vêtue. Voilà le ton est donné, ce nouveau disque sera rockabilly où ne sera pas. L'affaire part sur les chapeaux de roues dès les deux premières plages, « Tribal » et « Wild Woman », qui s'enchaînent tambour battant, deux rocks menés sur un tempo d'enfer tel un bolide noir sur deux roues lancé à pleine vitesse. Pourtant loin d'être une simple moine copiste de ces années 1950 tant aimées, Imelda May infuse à la musique une dynamique contemporaine. Les guitares sont gonflées et les batteries claquent. Un petit peu plus loin, l'Irlandaise calme le jeu, « It's good to be alive » abat une carte swing jazzy avant le grand numéro de séduction « The Gypsy in me ». Ainsi va cet album qui alterne les rocks brûlants (« Hellfire Club », « Round the bend », « I wanna dance », « Right amount of wrong »), la country (« Little Pixie »), les influences celtiques (« Ghost of love ») ou le blues jazzy poisseux (« Wicked way » qu'on jurerait sortie des marais). Tout un spectre de musiques où la rythmique (swing si possible) est prépondérante. Et puis il y a Imelda, sa voix pleine de charme, sexy toujours quelque soit le contexte. Enfin le tube, « Johnny got a boom boom » déjà présent sur le disque précédent et repris ici en bonus, est une sacrée bonne chanson avant même de synchroniser des publicités de parfums. Cet album particulièrement consistant est une réussite.
En concert le 8 Novembre à Paris (Olympia. Attention soyez à l'heure, la première partie est assurée par The Angry Cats)


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