Déjà dix ans d'existence et six
albums pour le groupe soul Catalan, relativement méconnu de ce
côté-ci des Pyrénées mais à la réputation bien établie en
Espagne et au-delà, grâce à quelques collaborations avec des
figures marquantes de la soul étasunienne telles que Binky Griptite
(guitariste des Dap Kings de Sharon Jones) ou Eli « Paperboy »
Reed. On ne peut donc que se réjouir de voir ce nouvel effort
distribué en France, c'est une excellente nouvelle ! A
l'origine mené par un redoutable trio de chanteuses, les Pepper Pots
sont désormais un duo (Adriana Purnell et Aya Sima) complété par
un groupe de sept musiciens. A mi chemin de la soul music et de la
pop façon girls group, les Pepper Pots évoquent fortement les
années 1960/1970. L'intro à la guitare wha-wha de « I won't
say i love you » rappelle « Shaft » et le riff de
cuivres de « Waiting for you » semble décalqué sur « In
the midnight hour ». A l'écoute le disque se révèle très
homogène et l'accompagnement, sans faute de goût, ne manque pas de
brio. Pourtant, à viser le grand public avec autant d'insistance,
les Pepper Pots ont la fâcheuse tendance à glisser sur le versant
pop de la chose, victimes d'un « syndrome Joss Stone ».
On fait peut-être la fine bouche mais il n'est pas interdit de
penser que si, dans sa globalité, l'album est plutôt bon, aucun
titre ne frappe vraiment les esprits (à l'exception peut être de la
ballade « Time has won this one » au spectaculaire
crescendo final). Il est temps de passer à la vitesse supérieure...
www.thepepperpots.com
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