Eugene McGuinness retourne à ses
premières amours. Deux ans après « Invitation to thevoyage », un album qui brillait par sa diversité de styles, le
jeune anglais nous revient avec un nouvel effort beaucoup plus
compact, plus simple aussi, articulé autour de la guitare, enregistré avec la
complicité d'une redoutable section rythmique, celle du groupe The
Invisible (Tom et Leo). Le tout a été produit par Dan Carey (Franz
Ferdinand, The Kills). Une solide collection de chansons donc,
évoquant tantôt les tout premiers Beatles (« Godiva »),
tantôt le Brill Building (« I drink your milkshake »),
c'est dire le niveau de finesse d'écriture atteint par Eugene
McGuinness sur ce nouveau disque. Car « Chroma » est
avant tout un disque de songwriter fait de mélodies et de
ritournelles que l'on se prends à siffloter (la ballade « All
in all », une petite merveille). Un soin tout particulier a été
apporté aux rythmiques et en sus de la batterie, de nombreuses
percussions et autres shakers apportent de la diversité voire même
une légère note latine à la musique (« She paints houses »).
Placés en fin de programme, quelques titres plus musclés (« Black
Stang », « Heart of chrome ») permettent de renouer
avec Eugene version mersey beat, celui du « Lion » de
l'album précédent, dans la lignée de l'album enregistré sous le
pseudo Eugene and the Lizards. Enfin, l'album se termine avec une
nouvelle version du single « Fairlight », beaucoup plus
abstraite et assez étrange. Probablement le morceau le plus
expérimental, psyché et barré de son auteur. Un excellent album,
intemporel et solidement classique.
http://www.eugenemcguinness.net/
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