Tennisoap, le retour ! Après une longue période de
gestation, le deuxième album du quatuor Bisontin est arrivé. La chose débute
par une intro pour le moins inattendue dans un style country/folk aussi
plaisant qu’inhabituel chez eux, comme une volonté d’élargir le spectre des
influences. Les choses sérieuses débutent ensuite avec le sensationnel
« Heavy Stuff », à mon sens la grande réussite de l’album voire même
le chef d’œuvre du groupe. L’intro dudit morceau a particulièrement été
soignée, les guitares montent crescendo en puissance avant une attaque en
règle, c’est de la belle œuvre, totalement addictif dès la première écoute. Le
reste de l’album peut paraître plus commun en comparaison de cette magnifique
entrée en matière. Il n’en est rien. Si le groupe reste fidèle à ses influences
rock/noise typée 1990 (entre Sonic Youth et les Pixies, on peut également noter une touche blues à White Stripes/Black Keys sur "Hurricane"), l’album marque une
montée en puissance du groupe. Tennisoap a soigné ses effets ; le son et les
textures gagnent en épaisseur. Les compositions sont plus fouillées, de
nombreux intermèdes mélodiques sont là pour adoucir le propos. Le niveau
général fait ainsi un bond de plusieurs crans. La remarque vaut également pour
le chanteur Simon Nicolas qui chante dans des registres de plus en plus variés
(la très étonnante « In the morning »). Qu’on se le dise, ils sont de
retour.
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