Enfin, c’est le premier mot qui vient à l’esprit alors que
l’on tient entre nos mains le deuxième album de Pamela Hute. Maintes fois
réenregistré, remixé, repoussé, c’est au terme d’une arlésienne digne de la
grande histoire des chefs d’œuvres en péril du rock que sort
« enfin » ce tant attendu deuxième album, quasiment un an après que
certains extraits en ait été dévoilés sur l’ep « Bandit » du même nom. Dans l’intervalle les bandes sont passées entre les mains de John Agnello,
fameux ingénieur du son au CV long comme le bras (Sonic Youth, Dinosaur Jr
etc…). Une pointure. Et un choix plutôt judicieux tant ce dernier a su apporter
une nouvelle dynamique aux compositions que l’on découvre sous un jour nouveau.
Toujours en trio (Igor aux claviers, le métronome Ernest à la batterie) Pamela
continue d’approfondir son univers en balance entre les guitares vintages
qu’elle affectionne tant et les claviers apportant un note plus 80s dans les
arrangements (« Mad Words », « The Radio », « Running
away »). Petit à petit, l’univers de Pamela évolue et cette dernière
délaisse un peu les ambiances atmosphériques du premier disque (encore que « Game plan »…) au profit d’une
approche plus directe, pop et accrocheuse à base de riffs de guitare quasiment
garage (ah « Lovely », « Vectorial Boy »…). Plus clinquante
aussi dans le bon sens du terme. Un bien bel album, ça valait le coup
d’attendre.
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