Bien décidé à s’inviter durablement à la table des grands
groupes (en termes de ventes) de ce monde, en compagnie des Muse, Coldplay, U2
et consorts, le trio écossais Biffy Clyro s’est lancé à corps perdu dans
l’aventure du double album. Et l’affaire part bien mal… Le premier titre
« Different People » commence par une horripilante nappe de synthé
cheap, cela sonne FM dans tout ce qu’elle a de plus mièvre. Mais que se
passe-t-il ? La bonne nouvelle c’est que le trio retrouve rapidement des
couleurs passé cette désastreuse entame. Maintenant que penser de ces vingt
titres ? Enregistré sous le soleil californien, l’album bénéficie du
savoir faire à l’américaine, le son est énorme, la production soignée et
rutilante. Le groupe a par ailleurs convoqué quelques connaissances pour lui
prêter main forte, le compositeur de musique de film David Campbell a mis sa
science de l’arrangement au service du groupe alors que Ben Bridwell (Band of
horses) est passé faire coucou et en a profiter pour enregistrer deux titres.
Il ne faut pas se tromper sur les intentions du groupe, bien que traversé par
des éclairs gentiment métal (« Black Chandelier ») punk (« A
girl and his cat ») ou légèrement math rock (« The Joke’s on
us », « The fog ») la musique de Biffy Clyro est
fondamentalement pop et surtout fédératrice. Les deux disques sont remplis de
tubes potentiels qui ne demandent qu’à être repris en chœur et à tue-tête dans
les stades. Le deuxième disque les voit s’ouvrir à des sonorités plus exotiques :
« Stingin’belle » renoue avec leurs racines celtes, cornemuses à
l’appui et « Spanish Radio » joue la carte latine. Et même si
l’ensemble sonne un peu convenu, l’affaire est rondement menée et cela suffit
pour remporter l’adhésion. Le succès, mérité, devrait être au rendez-vous…
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