Etonnant destin que celui de Yvan Serrano, français de
naissance, exilé sur la très compétitive scène londonienne où il est devenu un
dj superstar sous le nom d’Healer Selecta et dont les soirées « raison
d’être » « réinventent le swinging London » (dixit Mojo). Sa
connaissance vinylique encyclopédique, Yvan la met au service aujourd’hui de
son propre groupe les Dustaphonics, au sein duquel il tient la guitare. Alors
que hurle le moteur qui sert d’intro à « Eat my dust-a-phonic »,
l’auditeur réalise qu’il est parti pour une sacrée virée en compagnie du
groupe. Bien que basés à Londres, les Dustaphonics font irrémédiablement penser à cette
scène garage typiquement américaine (Dirtbombs, Love me nots) et en
particuliers à nos Bellrays adorés pour cet alliange savant entre rock et soul,
ces voix de chanteuses soulful (Kay Elizabeth et Aina Westlye cousines de Lisa
Kekaula des Bellrays) sur fond de guitares. Loin d’être des concepts abscons,
le swing et le groove, sont au contraire érigés en valeurs cardinales par le
groupe. Entre surf music (« Showman Twang tiki gods »), blues
(« Burlesque queen » ; "You gonna wreck my life"), rockabilly (« Party girl ») et même
jazz («Catwoman’s strut » ) les Dustaphonics proposent une
hallucinante plongée au cœur des sixties. Profondément attachant.
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