La première chanson du premier album d’un nouveau groupe est un instant capital, souvent négligé. Pour de nombreux auditeurs, il s’agit de la porte d’entrée dans un nouvel univers. En deux minutes trente huit, The Blakes, est entré dans la carrière par la grande porte. Les deux minutes en question c’est la durée du premier titre de l’album des Blakes « Two times », et, jusqu’ici, c’est aussi la chanson de l’année. Riff inspiré, un chanteur qui s’arrache les cordes vocales, percussion totalement dingue du batteur, « Two times » c’est un grand moment, l’un de ceux qui vous ont fait aimer le rock n’roll. Question : comment un groupe peut-il continuer un album après avoir été pris en flagrant délit d’excellence au bout de 120 secondes ? Réponse très simple des Blakes : on ralentit le rythme ! L’album enchaîne ensuite sur « Don’t bother me » plutôt new wave. Le registre du trio mené par les frères Garnet (guitare) et Snow (basse) Keim, complété par le batteur Bob Husak, est large et bien loin de se limiter à la furie rock n’roll du premier titre. « Modern Man », « Commit » sont de petites merveilles pop au refrain accrocheur ; « Vampire » sonne comme un inédit des Cure, on jurerait entendre la basse de Simon Gallup ! La voix quant à elle rappelle un peu Julian des Strokes. Trente quatre minutes, c’est la durée totale de l’album. C’est peut-être peu, mais lorsque l’affaire est aussi rondement menée qu’ici, c’est énorme. En une grosse demi-heure, ultra efficace, The Blakes ont remis Seattle sur la carte du rock. Nicely done guys !
www.myspace.com/theblakes
The Blakes : "Two times"
The Blakes : "don't bother me"
The Blakes : "Modern man"
Clairement c'est du bon rock pur et dur, je vais ré-écouter pour l'occasion !
RépondreSupprimerRavi que cela te plaise. Mais le reste de l'album n'est pas aussi brut de décoffrage que le single "two times".
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