dimanche 18 novembre 2007

The Doors : Live in Boston 1970







Boston, 10 avril 1970. The Doors s’apprêtent à prendre d’assaut la paisible capitale du Massachussets le temps de deux sets joués lors de la même soirée marathon. Après les concerts de Detroit et de Philadelphie, le label Rhino continue donc l’exploitation en CD des concerts des Doors de la tournée de 1970. Soyons direct, cette soirée de Boston (quasiment trois heures de musique) est exceptionnelle. Jim Morrisson, complètement bourré, défoncé et peut être même pire encore est totalement parti. Délirant il s’adresse à la foule : Voulez-vous voir mes parties intimes ? Forget about it ! Un peu plus tard : Adolf Hitler est vivant ! Il est homo et j’étais avec lui la nuit dernière ! Bref, passons… L’état de « Jimbo » aidant c’est aux trois autres, soit respectivement Ray Manzarek à l’orgue, Robbie Krieger à la guitare et le batteur John Densmore, de tenir la baraque. Et ce qui se passe est tout simplement incroyable, les morceaux gagnent en longueur, partant dans de longues divagations psychédéliques, comme une vague qui déferle, le son monte en intensité puis redescend puis repart pour un tour et ainsi de suite… Jim Morrisson est dans un état second. L’intro du premier concert est fabuleuse, Morrisson éructe dans le micro, hurle même parfois, les instruments se chauffent, se cherchent, puis trouvent la voie vers « Roadhouse Blues ». La musique claque alors d’un seul coup assez funky. Et les titres de s’enchaîner sans temps mort (ou presque). Les Doors ont-ils jamais été aussi trippant ? Rebelotte avec l’ouverture du second set « Break on through ». Evidemment, les Doors ne seraient pas les Doors sans le blues. Ce dernier est donc loin d’être occulté le long de ces trois CD : « Rock me », « Back Door Man », « Crossroads », « The Spy »… Mais le morceau de bravoure est sans doute, « Light my fire » qui occupe à elle seule la quasi-totalité du troisième disque. Une version fleuve qui enquille en son sein les reprises de « Fever », « Summertime », « Saint James Infirmary Blues » ainsi qu’un « Graveyard Poem » plus ou moins improvisé sur le moment, me semble-t-il. D’improvisation, il en est beaucoup question tout au long de ce « Live in Boston », si on écoute attentivement, on entend les membres discuter entre les chansons, pour décider de ce qu’ils allaient jouer ensuite. C’est frais, spontané, ça fait du bien car c’est un peu ce qui manque dans les concerts d’aujourd’hui calibrés et minutés. Laissons donc le mot de la fin à John Densmore, ainsi qu’il l’affirme dans le livret : « In Vino Veritas » !

http://www.thedoors.com/

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