En dix titres impeccablement produits (Jim Diamond est derrière les manettes), le (très) jeune quartet venu de Saint-Hilaire-de-Riez (Vendée), renoue avec toute la classe déglinguée du rock’n’roll tel qu’il se pratiquait dans les garages étasuniens de la fin des années 1960, dans une déflagration d'énergie brute préfigurant le punk. Rien ne manque, des ruades sauvages de la batterie aux guitares saturées avec précision renouant, au passage, avec l’art perdu du solo. Car toute cette histoire est autant une affaire d’esthète classieux que de sauvagerie rock’n’roll, brute et abrasive. Chantée et composée par la bassiste Lila-Rose Attard, la tendre « ballade » introspective « The gates to that sweet song of yours », fait figure d’exception au milieu du déluge de décibels. Preuve que le groupe vaut bien plus que la somme d’énergie dingue, aussi euphorisante soit-elle, dépensée par ailleurs et qui risque de s’épuiser à la longue. En attendant, délectons-nous de cette dose d’électricité, éclatante et salvatrice, dans la lignée des Howlin’Jaws, pour citer une autre réussite française récente dans le même genre.
En concert le 25/08 (Rock en Seine) et le 21/11 à La Boule Noire
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