On retrouve en première partie la jeune chanteuse britannique Lusaint qui, ironie de la chose, s’est fait connaître, entre autres, avec une reprise de « Wicked Game » qu’elle n’osera pas reprendre sur scène ce soir. Retrouvant par moment les intonations de la regrettée Amy Winehouse, Lusaint crée une petite sensation ce soir. D’autant qu’elle est accompagnée d’un remarquable guitariste folk, virtuose, se mariant à merveille aux prouesses vocales de la chanteuse. Pour le moment cantonnée à une présence sur internet, pour ses reprises soul jazz dans un format pop, Lusaint sortira son premier EP très prochainement. Sans vouloir préjuger des partis pris de production qui seront appliqués sur disque, le fait est que, sur scène et dans un contexte dépouillé mettant en valeur ses qualités d’écriture et d’interprétation, la formule fonctionne très très bien. On aura de toute façon une nouvelle occasion de l’applaudir le 29 novembre à la Cigale avec un groupe au complet et une section de cuivres. A suivre…
Chris Isaak fêtera l’an prochain les 40 ans de son premier album « Silvertone ». S’il se fait plutôt rare en studio, on note toutefois un disque de Noël sorti en 2022, Chris Isaak continue d’arpenter les scènes, en général pendant l’été, essentiellement pour jouer ses vieux tubes. Mais avec un certain savoir-faire, un charme et un charisme intact. D’autant que le répertoire en question a plutôt bien vieilli, à telle enseigne qu’il n’est insensé de parler de « classiques ». « Dancing », « Wicked Game », « Baby did a bad bad thing » et autres « San Francisco days » sont de sortie et qu’il est accompagné par un groupe remarquable, le même depuis des années, connaissant le répertoire sur le bout des doigts et le restituant avec classe et enthousiasme. Notamment pendant l’habituel intermède acoustique dépouillé. Notons toutefois le touché fin et raffiné, débordant de feeling, aussi bien à l’aise dans les arpèges délicat que lorsqu’il faut pousser les amplis dans le rouge du guitariste virtuose Hershel Yatovitz, qui pourrait aisément sortir un album solo instrumental. Chris Isaak, ses costumes à paillettes ou à miroirs, c’est personnage que l’on prend plaisir à retrouver pour se lover dans son répertoire délicat avec un plaisir à chaque fois renouvelé, surtout quand les retrouvailles ont lieu dans le cadre art déco majestueux de la Salle Pleyel, un environnement rétro qui lui sied à ravir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire