mardi 24 octobre 2023

Israel Nash : « Ozarker »

 


A bien des égards, Israel Nash appartient à cette catégorie de songwriters, typiquement étasunienne, dont les influences raciniennes, country, se fondent dans un format teinté de rock, voire pop dans une certaine mesure, propre à séduire le grand public : le heartland rock. Chant à la virilité assumée autant que nuancée, nappes synthétiques dans le fond assurant le lit sur lequel se posent les mélodies, batteries propres et carrées, pour le groove on repassera, et saillies millimétrées à la guitare en constituent les principaux éléments ; fournissant autant de points de comparaisons avec Bruce Springsteen ou John Mellencamp, un compagnonnage prestigieux auprès duquel Israel Nash fait bonne figure. Dans cette collection d’hymnes fédérateurs, faîte pour résonner dans les stades et autres arénas de grande ampleur, on a tendance a surtout apprécier les intros. C’est à dire ce moment crucial où l’intimité transperce, juste avant que la machinerie lourde ne se mette en marche. C’est au travers de ces interstices que l’on aperçoit la trempe de l’artiste qu’est Israel Nash, le songwriter précieux, le guitariste inspiré. Ces mêmes interstices qui laissent deviner le grand album qu’aurait pu être « Ozarker », si seulement quelqu’un avait mis la pédale douce sur les effets et tempéré l’artillerie lourde. Ah si tout l’album avait pu sonner comme « Lost in America », « Midnight Hour », "Travel On" voire « Firedance » (nos préférées) ! On rêverait d’une version acoustique dépouillée. Navré, mais en l’espèce la chose sonne à nos oreilles comme datée et figée dans le temps. Et c’est bien dommage…

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