dimanche 6 novembre 2022

Beechwood : « Sleep without dreaming »

 


Que reste-t-il de New York aujourd’hui ? Ne serait-ce que pour le Velvet Underground et la scène folk de Greenwich Village, dont la figure la plus connue reste Bob Dylan, New York City a toujours représenté quelque chose de spécial pour tout amateur de rock’n’roll. Patti Smith, Garland Jeffreys, Elliott Murphy, Jesse Malin, Sonic Youth, les New York Dolls, Ramones, Television et même Kiss voire Interpol, le casting laisse rêveur et a installé une solide culture rock dans la Grosse Pomme, aujourd’hui réduite à néant. Même le CBGB a fermé ses portes ! Dans ce marasme, un seul groupe a fait son apparition ces dernières années, le quatuor Beechwood dont le quatrième effort est sorti un peu plus tôt cette année. Beechwood excelle dans un genre de chansons courtes et ultra efficaces (avec 12 titres ce nouvel album est plutôt du genre copieux) entre punk et glam dominé par une guitare agressive, où le chanteur Gordon Lawrence, à l’unisson, s’arrache les cordes vocales (« Carved Arm » ; « Friendly Fire »). Et pourtant il y a bien plus de musique en eux, « She broke me » les trouvent particulièrement à l’aise dans un genre de psychédélisme barré et bruitiste (new-yorkais en résumé) parfois mâtiné de folk envoûtant (« Gently towards the light »). Conscients de leur statut, les musiciens se posent en gardiens de la chose rock, qui les voit régulièrement reprendre sur scène les classiques signés Kinks ou Beatles (« Rain » dans le cas présent, qu’ils passent à la moulinette électrique). Un album d’excellente facture signé d’un groupe attachant.

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