samedi 23 mai 2020

The Dandy Warhols : « Tafelmuzik means more when you're alone »



De tous les albums sortis pendant le confinement (celui-ci a été enregistré en 2010) voici probablement le plus dingue : 4 heures (quatre!) de musique instrumentale, et expérimentale serait-on tentés d'ajouter après écoute (mais ça on va y revenir) ! Le genre d'album, si l'on peut encore appeler cela un album, dont l'écoute aurait été ingérable hors confinement. Signée des Dandy Warhols, la chose montre tous les signes apparents du groupe en train de vriller, ce qui était déjà passablement la cas sur leur disque précédent « Why you so crazy ». Ceux-là même qui s'autoproclamaient « le dernier des groupes de rock'n'roll » au début des années 2000, eux encore, que la presse d'outre-Atlantique qualifiaient (un peu trop hâtivement d'ailleurs) de « meilleur groupe brit-pop américain ». Le fait est que les Dandys ont toujours été un peu portés sur la chose psychédélique limite inécoutable, à jeun du moins (cf. « Pete international airport » sur leur deuxième album). Mais là, les aspirations psychédéliques prennent une tournure qui de fait éloigne le groupe du rock et des guitares à l'exception de la première plage de 36 minutes, « It's the end of the world as we know it and I feel bored » au titre prophétique chipé chez REM. Le reste se constitue en une succession de nappes planantes, ambiant, composées de synthés et de boîtes à rythmes bon marché. La musique est assez répétitive mais quoi de plus normal alors que la répétition est l'essence même de sa nature hypnotique et psyché. Un projet hors-sol, hors-normes, hors tout ! Une dernière question, et peut-être la plus importante, reste en suspens : et en fait, ils ont fumé quoi, au juste ? 

https://music.dandywarhols.com/album/tafelmuzik-means-more-when-youre-alone

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire