vendredi 25 octobre 2019

Iguana Death Cult : « Nude Casino »



Lors du long cheminement qui mène à la formation d'un groupe de rock'n'roll, la question patronymique se pose forcément à un moment ou à un autre. Note à tous les jeunes groupes en gestation : n'importe quel nom contenant les termes « death » ou « cult », fort de précédents célèbres est cool, si on y ajoute, en sus, une référence à l'Iguane (Iggy Pop, la rock star ultime) alors la chose devient férocement cool. Ainsi, de fil en aiguille, lorsque le disque arrive dans la boîte aux lettres du chroniqueur, avant même d'avoir entendu la moindre note, la curiosité est attisée. Et la chose se confirme bien rapidement alors que les premières notes s'échappent des enceintes. Venu des Pays-Bas, Iguana Death Cult remporte l'adhésion, avec ce deuxième album, grâce à une juxtaposition d'éléments constitutifs du rock'n'roll. Ainsi la chose commence avec un riff de guitare twang entre garage psychédélique et surf (« Nude Casino »), classique et efficace, dans une irrésistible veine sixties automatiquement addictive. A ce premier niveau s'ajoute la voix, les paroles scandées, dans un esprit plus punk, assez incongru dans le contexte mais le mariage des styles fonctionne de manière assez harmonieuse. Quelques pistes plus loin (« Carnal Beat Machine ») le disque prend une autre tournure, ligne de basse sèche et énorme, d'obédience cold, et quelques claviers épars plus eighties (« Half Frysian ») ; nous voilà bien loin de l'ambiance sixties qui ouvrait l'album à peine quelques minutes plus tôt. Que s'est-il passé entre temps ? Aucune idée mais l'auditeur est transporté par l'énergie qui, elle, reste identique quel que soit l'emballage mélodique (« Tuesday Lament »). Seule explication possible, le disque est une formidable machine à remonter le temps, une spirale infernale dont on ressort exsangue avec, pour idée fixe, de recommencer l'écoute depuis le début. Excellent ! 

https://fr-fr.facebook.com/iguanadeathcult/
https://iguanadeathcult.bandcamp.com/



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire