Violoniste de formation classique, également chef d'orchestre, Fiona Monbet s'est entouré d'une formation plutôt typée jazz (contrebasse, guitare et accordéon) pour l'enregistrement de cet album, son deuxième. Le jazz, un genre musical qu'elle visite en contrebandière. Car, en dépit des quelques accents manouche, violon oblige, celtiques, voire latins -cf. l'accordéon qui nous rapproche du tango- qui parsèment ça et là le disque, c'est bien à la naissance d'un idiome, quasi-inédit, à laquelle nous assistons ébahis, l'apparition d'une nouvelle grammaire dont le présent album serait le faire-part, à mi-chemin du classique et du jazz. D'autant plus qu'à l'exception de deux reprises, la totalité du répertoire est signé de la main des musiciens jouant sur le disque. Il ne nous reste plus dès lors qu'à nous caler confortablement dans un fauteuil moelleux à souhait pour profiter de la virtuosité des musiciens, de leur geste précis et classieux, et, au-delà, de la variété de climats que la formation, serrée, réussit à installer faisant par là-même pénétrer l'auditeur dans l'intimité de la création. Et l'écoute se révèle particulièrement relaxante.
En concert le 30/10 à Paris (La Cigale) https://www.fionamonbet.com/
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