lundi 24 juillet 2017

Trombone Shorty : « Parking Lot Symphony »



Superstar de la nouvelle scène New-Orleans, qui l'a vu naître, Troy Andrews a fait de son instrument de prédilection son prénom d'artiste. Digne héritier de ce style si spécifique, évoquant la peine sur un ton festif (et inversement) sur des rythmes funky et endiablés hérités de la Caraïbe, Trombone Shorty est particulièrement incendiaire sur scène. Les spectateurs du Paris Jazz Festival du Parc Floral en s'en souviennent encore, lorsque, en 2013, le musicien avait prolongé son concert dans le allées du jardin pour le plus grand bonheur des badauds. Un instrumentiste surdoué doté d'un showman charismatique, bref, Trombone Shorty a tout pour lui. Et pourtant, après une entame osée et impeccable (le funèbre « Laveau Dirge » que l'on retrouve également en conclusion) ce nouvel effort nous déçoit quelque peu au point de nous laisser un goût un peu amer à l'oreille. Certes, Trombone Shorty est impeccable lorsqu'il est lancé à pleine allure sur une autoroute funk laissant peu de répit à l'auditeur (« Here comes the girls », la reprise impeccable de « It ain't no use » des Meters avec, adoubement suprême, Leo Nocentelli en personne ; le final instumental « Tripped out slim », « Fanfare » et « Like a dog »). Mais le bât blesse lorsque Trombone Shorty se met en tête de jouer à la pop star, pour un résultat fade, lorgnant trop vers la FM, pour être honnête (le morceau titre « Parking lot symphony », « Familiar », « Dirty Water », « No good time ») et ce en dépit des influences Treme (son quartier natal) que l'artiste prend soin d'injecter dans chaque titre. On attendait mieux.

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