Consacré aux
cultures nordiques, le festival Polar s'est achevé par une soirée
islandaise dont le point d'orgue fût la prestation de Fufanu qui ne
manquera pas de rappeler de nombreux souvenirs aux nostalgiques des
années cold wave. En effet, avec ses compositions rappelant
pèle-mêle The Cure, Joy Division ou Bauhaus, Fufanu dispose de tous
les arguments pour ravir les nostalgiques des années 1980. Mais pas
que. A ces références classiques, le quatuor islandais apporte sa
touche personnelle, par le biais d'arrangements évoquant l'électro,
trahissant le passé technoïde des protagonistes de l'affaire. Sur
scène, la chose prend une tournure exaltante par le biais d'une
section rythmique, la batterie notamment, donnant un sacré coup de
trique aux compositions. Ainsi dynamité, le terrain est parfaitement
balisé pour les brusques explosions de guitares et les boucles
électro répétitives faisant passer régulièrement passer la
musique d'un état contemplatif à une déflagration sonore. Mines
affectées, regards absents (mention spéciale au guitariste dont on
se demande s'il n'est que sous influence musicale), les quatre
membres du groupe feraient passer Ian Curtis pour un joyeux luron, ce
qui n'altère en rien l'excitation procurée par l'expérience live.
Un concert à la fois solide et excellent.
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