Cette semaine, les
mélomanes ont, aussi, rendez-vous dans les salles obscures !
Accompagnant le biopic de très bonne facture sorti ce mercredi
(chronique du film ici), la bande originale par le Rosenberg Trio
est, elle aussi, d'excellente tenue. Spécialiste de l'idiome jazz
manouche, le groupe, formé à la fin des années 1970, se
réapproprie ici le répertoire du guitariste avec tout le respect
que l’œuvre originale mérite. Cependant, loin de se contenter
d'une simple copie, certes classieuse, le Rosenberg Trio réussit a
poser une patte personnelle sur le répertoire. Toute la différence
se trouve dans l'exécution. Grâce à un jeu survolté, les
compositions retrouvent ici une nouvelle jeunesse, les musiciens
réussissant la prouesse d'apporter une dynamique contemporaine aux
pièces sans pour autant les dénaturer. Résultat : l'ensemble
pulse et swingue sur un rythme infernal faisant frissonner
l'auditeur. Le répertoire est quant à lui varié passant du jazz à
la chanson (« Mélodie au crépuscule ») en faisant un
petit détour par la musique traditionnelle tzigane (« Mer Ham
Sinti »). Enfin, le disque se termine avec « Lacrimosa
song », composée par le réalisateur Etienne Comar et Warren
Ellis (The Bad Seeds) inspiré par le Requiem composé par Django, la
seule incursion du guitariste dans la musique classique, joué une
seule fois et dont les partitions ont été en partie perdues depuis.
Cet album constitue le plus bel hommage à la musique de Django
entendu depuis des lustres.
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