Dix-huit ans après
ses débuts discographiques, le surpuissant trio
psychobilly/punk/rockabilly Tiger Army a enfin joué en France !
Un événement attendu de longue date par les fans du groupe qui se
sont déplacés dans une maroquinerie qui, si elle n'est pas
complète, affiche un taux de remplissage conséquent. Sur disque,
Tiger Army affiche une diversité musicale bienvenue, flirtant
parfois avec la pop 50s sur son dernier effort. Il en va différemment
de la scène où le trio met l'énergie en avant, misant tout sur le
feu intérieur qui l'anime. La diversité faisant la marque de
fabrique du groupe se retrouve passant d'un redoutable assaut punk à
une ballade mélodique en un rien de temps. Mais surtout, quelque
soit le genre abordé, le trio met en avant sa musicalité et le sens
du swing de sa section rythmique. Derrière son kit, le regard
exorbité, le batteur affiche la mine patibulaire d'un ex-détenu en
cavale et conjugue à merveille le swing prise tambour et une
puissante attaque punk. Le chanteur Nick 13 ressemble quant à lui à
un acteur échappé d'une série B fantastique des années 1950 doté
d'un magnifique duo de guitares Gretsch dont il use pour dispenser un
son puissant au toucher fin et délicat. Mais le plus impressionnant
reste le contrebassiste Djordje Stijepovic. Un peu plus tôt dans
l'après-midi, l'ingénieur du son, bassiste lui-même, nous confiait
son immense plaisir à mixer Djordje tous les soirs. Et comprend
pourquoi ! Musicien impressionnant, Djordje sait à la fois
conjuguer un son slappé puissant (les cordes de son instrument
décollent de dix bons centimètres du manche), véloce mais toujours
empreint de swing et de feeling. Son touché unique s’accommode
aussi bien des ambiances jazzy que de l’agressivité punk ainsi
qu'il a pu le démontrer dans son solo final. Un chouette concert !
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