mardi 7 mars 2017

Tiger Army, La Maroquinerie, 5 mars 2015.



Dix-huit ans après ses débuts discographiques, le surpuissant trio psychobilly/punk/rockabilly Tiger Army a enfin joué en France ! Un événement attendu de longue date par les fans du groupe qui se sont déplacés dans une maroquinerie qui, si elle n'est pas complète, affiche un taux de remplissage conséquent. Sur disque, Tiger Army affiche une diversité musicale bienvenue, flirtant parfois avec la pop 50s sur son dernier effort. Il en va différemment de la scène où le trio met l'énergie en avant, misant tout sur le feu intérieur qui l'anime. La diversité faisant la marque de fabrique du groupe se retrouve passant d'un redoutable assaut punk à une ballade mélodique en un rien de temps. Mais surtout, quelque soit le genre abordé, le trio met en avant sa musicalité et le sens du swing de sa section rythmique. Derrière son kit, le regard exorbité, le batteur affiche la mine patibulaire d'un ex-détenu en cavale et conjugue à merveille le swing prise tambour et une puissante attaque punk. Le chanteur Nick 13 ressemble quant à lui à un acteur échappé d'une série B fantastique des années 1950 doté d'un magnifique duo de guitares Gretsch dont il use pour dispenser un son puissant au toucher fin et délicat. Mais le plus impressionnant reste le contrebassiste Djordje Stijepovic. Un peu plus tôt dans l'après-midi, l'ingénieur du son, bassiste lui-même, nous confiait son immense plaisir à mixer Djordje tous les soirs. Et comprend pourquoi ! Musicien impressionnant, Djordje sait à la fois conjuguer un son slappé puissant (les cordes de son instrument décollent de dix bons centimètres du manche), véloce mais toujours empreint de swing et de feeling. Son touché unique s’accommode aussi bien des ambiances jazzy que de l’agressivité punk ainsi qu'il a pu le démontrer dans son solo final. Un chouette concert !


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