Déjà 17 ans
d'existence pour Jesus Volt, qui s'impose, un disque après l'autre,
comme un des fleurons du rock d'ici, sans jamais vraiment sortir de
cet anonymat qui colle à la peau des formations hexagonales. C'est
le lot du binaire français, sans doute… Produit comme son
prédécesseur « Vaya con dildo » par l'Australien Mark
Opitz, un habitué des collaborations prestigieuses (AC/DC, INXS,
Kiss, Bob Dylan, Alice Cooper) ce nouvel album marque un nouveau
départ pour le groupe. Il ne nous a d'ailleurs pas échappé que cet
effort est éponyme, comme si le quatuor cherchait à se redéfinir.
Mettant la pédale douce sur les watts et le gros son, le groupe se
recentre sur le blues et le groove ("666 devil woman") grâce à la puissance bienvenue
de la redoutable section rythmique (« Bullseye », « I'm
a jerk »). Le résultat est particulièrement fin et sonne
comme si le groupe était consumé de l'intérieur, mû par le feu.
La tension sous-jacente est étouffante (« Baby we're on »),
les musiciens ne rêvent que d'en découdre, dévaler le manche de la
guitare dans tous les sens, dans un déluge de décibels, sans
toutefois sortir de cette réserve imposée (« Party »,
« Money Man », « Sons of Rome »). Un album
débordant de feeling et une réussite de plus à mettre au crédit
de Jesus Volt.
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