mardi 1 novembre 2016

Blossoms



De Joy Division à Oasis en passant par les Smiths ou autres Stone Roses, l'amateur de rock a souvent eu l'occasion d'être bercé par les accords made in Manchester. Nouvel impétrant, le quintet Blossoms a la ferme intention d'ajouter son nom au panthéon local. Jonglant avec le temps, faisant fi des modes, Blossoms trouve sa voie en faisant le grand écart entre les influences et les époques. La première chose qui frappe en écoutant l'album c'est cette dualité musicale entre les synthés, qu'on jurerait échappés de la collection personnelle de Martin Gore, et la guitare. Tout au long du disque, Blossoms semble tiraillé entre synth pop et rock psyché. Un peu comme si les Depeche Mode se lançait dans un album de reprise des Doors, ou vice-versa, tentant de faire le lien entre deux courants opposés (« Cut me and I bleed », "Blow"). Une impossible gageure donc le groupe se sort avec les honneurs grâce à une écriture pop de haute tenue (« Smashed Pianos », « Charlemagne », "My favourite room"), portée par le désir de créer, mettant la nostalgie en veilleuse. Un album aux ambiances variées mais remarquable de cohérence.
En concert avec Jake Bugg le 7/11 à Paris (Elysée-Montmartre)

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