lundi 15 février 2016

Dirty Deep : « Shotgun Wedding »



A l'époque de ce premier album, Dirty Deep était ce que l'on appelle un « One man band », un projet solo où un seul musicien s'occupait de tout, la guitare sur les genoux, l'harmonica autour du cou et une grosse caisse de batterie aux pieds pour marquer le tempo. Un peu comme le Legendary Tiger Man (il semblerait toutefois depuis que Dirty Deep soit depuis devenu un véritable groupe). Écouter ce premier album de Dirty Deep, c'est un peu comme se transposer dans le bayou profond. Il est bien évidemment question de blues, un blues rêche et pêchu où les guitares crades se taillent la part du lion, un harmonica bien senti venant agrémenter la chose («Junky green truck »). Lorsque les décibels sont en sourdine, « Middle of nowhere », le blues de Dirty Deep devient fantomatique accompagné d'arpèges acoustiques délicats, de bottelneck et d'un harmonica aussi fuyant qu'un courant d'air. Un bel album en vérité, aussi intense et punk dans l'esprit que ceux fomentés dans les années 1990 par le label Fat Possum (T Model Ford, Junior Kimbrough, RL Burnside). Ou comment délocaliser en Alsace (oui Dirty Deep est français) le Delta du Mississippi…
En concert le 26 février à Paris (La Maroquinerie, festival les nuits de l'Alligator)


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