lundi 14 décembre 2015

Marietta : « Basement dreams are the bedroom cream »



Sur ce premier album en solo, Guillaume Marietta, revisite avec maestria les années 1960 aussi bien suivant un angle psychédélique entre folk et pop (« Somebody else is living your own life ») que sous un jour garage, beaucoup plus nerveux et précurseur du punk dans sa déclinaison scénique. Ce premier effort, l'ancien leader de The feeling of love l'a conçu seul dans sa chambre. Il en résulte un disque intimiste parfois frappé de dinguerie caractérisée (« The NBA Conspiracy »). En effet, Marietta n'a pas son pareil pour parer ses compositions d'étranges effets sonores. Ce disque a ceci de fascinant, on ne sait jamais dans quelle direction vont partir les compositions. En apparence tout va bien, se dit-on rassuré par le sens mélodique du musicien, juste avant que les chansons ne partent dans de spectaculaires vrilles à base de guitares distordues au possible (« Father ») ou de claviers baroques (« Falconer girl »). En ce sens, Marietta déborde très largement du cadre des sixties et se distingue de la cohorte des suiveurs revivalistes. L'artiste se servirait plutôt du passé comme d'une base de départ avant d'entraîner l'auditeur dans un monde bigarré et fou, chanté de sa voix éraillée et comme étrangement trafiquée. « Never Smile » donne à écouter quelque chose de différent et beaucoup plus proche de la cold wave des années années 80. Mais qu'importe les décennies, car la démarche de fond ne change pas. Marietta n'imite pas les années 60, mais en perpétue l'esprit frondeur et novateur. La surprise rock psyché de l'année !
https://www.facebook.com/guillaumemarietta/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire