mercredi 23 décembre 2015

Drame




Le Drame se situe dans l'au-delà. Au-delà de toute idée de style ou de genre, Drame met en son une certaine idée de la musique. Et c'est sur la longueur que Drame s'exprime le mieux. Étirer au maximum l'espace le temps de compositions, instrumentales, fleuves sur la base de motifs répétitifs et entêtants. Le clavier joue le premier rôle et apporte cette note retro-futuriste, voire kitsch dans une certaine mesure mais toujours dans les limites du bon goût, et moderne en même temps ; intemporelle pour résumer en seul mot. Tout autour la basse (au son énorme), la batterie, les percussions et la guitare soutiennent le tout. Répéter encore et toujours la même note, la tête dans le guidon, jusqu'à la transe ("Amibes"). L'album tient sur un fil, un équilibre délicat quelque part entre krautrock, progressif, psychédélique et électro. Chez l'auditeur cela se traduit par une musique bourdonnante (cf. « Bugaboo ») et euphorisante (« Génuflexion ») lorsqu'on se donne la peine de véritablement écouter. Ce n'est en effet qu'après plusieurs écoute que, peu à peu, Drame révèle ses multiples facettes. Chaque détail sonore prends alors la forme d'un nouveau bijou que l'on découvre, ébahi.


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