vendredi 14 août 2015

Dimoné : « Bien hommmé mal femmé »



Alors que la musique sort des enceintes, on se rends compte, au fil des titres, que c'est à un bien étrange voyage que nous invite Dominique Terrieu, aka Dimoné, le long de ce quatrième effort. Les textes, sont de prime abord un peu abscons, à double sens, au point que l'on n'est jamais trop sur de ce que l'on écoute. Dimoné à le chic pour nous plonger dans un abîme de perplexité (« Venise »). La langue est utilisée avec une telle liberté qu'elle semble être totalement réappropriée par l'artiste (cf. le titre de l'album) avec quelques détours vers l'anglais (« Chutt chutt shut up ») ou l'espagnol (« Soiñons nos rêves »). Le doute n'est plus permis, Dimoné possède un véritable univers, personnel dans lequel il nous guide par la main. Musicalement la chose est au croisement de plusieurs influences. Si la base reste la chanson, Dimoné infuse dans ses compositions un soupçon de fièvre rock, trahissant son passé punk, au détour de riffs de guitare bien envoyés. Un peu de piment qui le place largement au-dessus du tout venant de la variété et agrémenté d'arrangements baroques (piano jouet ou bastringue). Un chemin assez tortueux dans lequel on croise quelques fantômes, Alain Bashung ou Serge Gainsbourg pour les parties parlées. Original et donc, forcément, digne d'intérêt.


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