mercredi 27 mai 2015

William Elliott Whitmore : « Radium Death »


(c) Chloe Millward Whitmore


Issu d'une famille de fermiers de l'Iowa, William Elliott Whitmore, a d'abord découvert la musique par le prisme de la country dont il reste des traces dans son jeu de guitare (cf. « Trouble in your heart ») ou dans son utilisation du banjo (cf. la magnifique « Civilizations »). Plus tard, la découverte de la scène punk des années 1980 jouera un rôle déterminant dans l'évolution musicale de William qui peu à peu cède au charme des sirènes électriques bien aidé dans sa tâche par son cousin Luc Tweedy, producteur et propriétaire des Flat Black Studios sis à Iowa City. Au fil de l'écoute de son nouvel effort, le septième déjà après douze ans de carrière, William s'impose comme une sorte de Neil Young avec ou sans Crazy Horse à lui tout seul. Capable de rêverie acoustiques sentant la paille à plein nez et évoquant des champs à perte de vue (« Can't go back ») comme de fulgurantes attaques chargées d'électricité à en perdre haleine (« A Thousand Deaths », « Don't strike me down »). Sa voix de gorge profonde et éraillée, sentant le vécu, la terre, tout ça, le classe d'emblée dans la lignée des grands songwriters et rappelle parfois Steve Earle. Situé au croisement de différentes cultures, entre tradition rurale folk country et irrévérence punk rock, William Elliott Whitmore ravira aussi bien les fans de Seasick Steve ou les nostalgiques de Calvin Russell. Excellent.


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