Sorte de multinationale du rock
(chanteuse anglaise, batteur suédois,
guitariste français) White Crocodile fête en grande pompe la sortie
de son premier album The Stranger. Comme l'affirme la chanteuse
Julie : « Ce soir le crocodile sort des égouts » !
Pour l'occasion, la petite salle de la boule noire, dont le charme
cabaret rétro leur va comme un gant, a été redécorée par le
quatuor avec moult sculptures de dragons et des lampes en forme de
bouquets de fleurs ; tout un décorum a été mis en place pour
traduire sur scène l'univers frappadingue de White Crocodile et
affirmer encore un peu plus l'identité visuelle du groupe. Plus
qu'un concert on assiste à un spectacle rock avec changement de
costumes voire de masques (presque aussi laids que ceux de Slipknot)
en ce qui concerne le batteur et une voix off intervient plusieurs
fois pour narrer le fil de l'histoire (qui reste malgré tout un peu
obscur pour l'auteur de ces lignes). Sur scène, White Crocodile fait
péter les potentiomètres par une décharge d'énergie pure en
dignes héritiers de la scène punk (« Restless »), bien
aidé en cela par le guitariste Julien Omé, impressionant d'un point
de vue rythmique (« Big City »). Le batteur Erik Manoury
se distingue par son kit de batterie customisé par ses soins, sa
complémentarité avec le bassiste Mathias Fédou apporte au groupe une
dose de groove élevant le groupe bien au-dessus du tout venant punk.
Particulièrement charismatique, Julie nous fait un grand numéro de
charme et assure le show. Ah c'est sur qu'on la suivrait les yeux
fermés quand elle nous sussure, allongée sur le dos, « Oh oui
oh mon Chéri viens avec moi oh oui je t'adore» au milieu de « Je
t'aime l'amour » et on irait même en sa compagnie jusqu'à
« Santa Fe » où il fait, selon elle, « chaud ».
Sacré personnage que cette chanteuse, balançant à tire larigot des
poignées de faux billets en hurlant « where is the fucking
money » ! Parfois, Julie joue de la grosse caisse, prenant
le soin de recouvrir l'instrument de confettis au préalable,
provoquant un mini feu d'artifice. Entre la scène recouverte de
confettis et le sol de la salle jonché de faux billets, la boule
noire ressemble à un foutoir sans nom une fois la tornade White
Crocodile terminée... Les femmes de ménage vont avoir du boulot !
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