Plongeant la tête la première dans le
garage rock des années 1960, le nez entre les compiles Nuggets et
l'intégrale de Ty Segall et de Thee Oh Sees pour la touche moderne,
Twin Peaks (aucun rapport avec la série télé de David Lynch)
ressort avec un effort compilant la bagatelle de 16 titres dépassant
rarement les trois minutes. L'affaire est pliée en quarante minutes,
c'est dire ! Se distinguant du premier combo punk venu, Twin
Peaks, dont les membres sont à peine sortis de l'adolescence, trouve
l'inspiration aussi bien dans le psyché (« Strange World »,
« Stranger World ») que dans la pop ensoleillé des
années 1960 (« Making Breakfast », « Sweet thing
», « Ordinary People »), ces derniers titres sonnant un
peu comme des Beach Boys passés à la moulinette punk ; « Fade
away » nous rappelle bruyamment les racines bruitistes de la
chose. S'il ne fallait retenir qu'un titre (difficile!), notre cœur
balancerait certainement du côté de « Telephone », dont
l'accroche power pop bien envoyée a tout du tube potentiel. Faisant
de son agrégat d'influences sa richesse potentielle, le quatuor
Chicagoan brille lorsqu'il s'agit de mélanger le tout passant d'une
attaque démentielle de guitare à un pont acoustique (« Flavor »).
Bien envoyé, varié, efficace, noisy mais planant, ce deuxième
album tout à fait honorable ressemble au résumé de la journée de
quatre musiciens bipolaires. Emotions fortes garanties...
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