mardi 23 décembre 2014

Black Strobe + San Carol, Fuzz'yon (La Roche-Sur-Yon), 20/12/2014



On commence par un petit mot pour San Carol, groupe Angevin que l'on a découvert en première partie. Le groupe a besoin de quelques morceaux pour se caler avant de lâcher la cavalerie pour de bon. Un tourbillon de synthés new wave, attaque quasiment métal de la guitare et beat disco mené tambour battant, pas de doute San Carol emporte l'adhésion. Belle découverte pour démarrer la soirée.

22h00, 104 décibels au compteur, Black Strobe entre en scène. Par ordre d'apparition Benjamin Beaulieu, Mathys Dubois et Mathieu Zub, tirés à quatre épingles costumes et cravates, prennent possession de leurs instruments. Charge à eux de faire monter l'ambiance, reprenant à leur compte une vieille tradition héritée des concerts de blues et de soul, avant que le crooner 2.0 Arnaud Rebotini ne fasse son apparition. Alors que le groupe entame les premières mesures de « Boogie in zero gravity », la paisible cité Vendéenne de La Roche-Sur-Yon s'apprête à vivre un déferlement sonore sans commune mesure. Le volume est étourdissant, dominé par le beat implacable hérité de passé techno de Rebotini (« Shining black star »). Black Strobe c'est un peu comme redécouvrir la route 66 en soucoupe volante. Un pied dans le passé et l'autre solidement ancré dans le présent, le quatuor revisite des idiomes vieux comme le monde, blues, country, rockabilly (« House of good lovin », superbe), sur un mode inédit entre synthés et guitares quasi-métalliques (le boogie « I'm a man » chipé chez Bo Diddley). Johnny Cash n'est pas mort, son fantôme est venu hanter la reprise habitée, entièrement synthétique de « Folsom prison blues ». Gavée d'énergie sexuelle (« Monkey Glands »), la musique est parfaite pour la danse à l'image du colosse Rebotini (deux mètres sous la toise, au bas mot) qui s'agite le popotin en claquant des doigts devant son clavier. Quel showman ! Un concert démentiel.




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