Ne faisant rien comme tout le monde, le
duo Germano/Suédois The Oath annonce sa séparation un mois après
la sortie de son premier album. Un disque qui, au lieu de célébrer
en grandes pompes les débuts, scelle la fin (prématurée ?) de
l'aventure. Et c'est bien dommage, car les deux musiciennes, la
guitariste Linnea Olsson et la chanteuse Johanna Sadonnis, avaient
des arguments (musicaux s'entends) à faire valoir. Lookées en
combinaison cuir noir intégrale, façon Suzie Quattro dans les 70s,
les deux blondes ont, comme tous leurs collègues du label Rise
Above, l'ombre de Black Sabbath qui leur plane au-dessus de la
crinière. Du métal donc, racé et puissant, héritier du son old
school des années 1970, genre qui constitue leur fond de catalogue.
Comme les copains, The Oath excelle dans des compositions assez
longues, mettant en exergue leurs inspirations psyché et
progressives (« Silver and Dust »), riches en breaks et
autres ponts relativement tortueux et parfois même, divine surprise,
mélodique (cf. « Leaving Together » ) ! Toutefois,
le duo délaisse parfois ses aspirations musicales pour revenir à
une forme de rock n'roll plus simple dont l'immediateté rappelle la
scène pré-punk des années 1960, le MC5 ou les Stooges (« Night
Child », « Black Rainbow »). Pris dans sa
globalité, l'album constitue un très bon compromis à équidistance
du rock n'roll et du heavy metal. Le genre de disque à même de
plaire à tout le monde ou presque. Dommage cependant que cela soit,
déjà, le dernier du groupe...
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