lundi 22 septembre 2014

Velvet Veins : « Bound to pretend »



Au fil du temps et la nostalgie aidant, peu à peu, les sixties, ou tout du moins le souvenir que l'inconscient collectif en a gardé, se sont imposées comme un age d'or du rock n'roll. Une époque riche et fertile utilisée depuis comme un mètre étalon à l'aune duquel chaque nouveau venu est plus ou moins comparé. Depuis 20 ans, une telle nostalgie a engendré un nombre incalculables de groupes « moines copistes », souvent sympathiques mais manquant cruellement d'ampleur et de personnalité. Et bien entendu, l'emballement récent et généralisé autour de tout artefact estampillé « vintage » n'a rien arrangé. Au milieu de cette cohorte de suiveurs, nos franciliens de Velvet Veins pourraient bien faire la différence. Car eux ont réellement saisi l'essence de la musique sixties. Pour résumer en deux mots : le blues. Que seraient devenus les Doors, les Rolling Stones, Led Zeppelin et autres Jimi Hendrix sans le blues ? On vous laisse juge...


En attendant, cette longue introduction passée, on en arrive à notre sujet du jour, le premier EP du jeune quatuor Velvet Veins, formation découverte une après midi pluvieuse à Rock En Seine le mois dernier. On vous a longuement entretenu du blues un peu plus tôt et cela tombe fort à propos puisque le premier EP des Velvet Veins déborde de la note bleue par tous les sillons (« Nation Sack »). Note à laquelle ils joignent un esprit aventureux, jam, typique de la décennie bénie. Riche en breaks, changements brusques de directions et autres surprises (« Arizona Ghost »), le disque tourne autour du blues qu'ils n'attaquent jamais frontalement mais qu'il marient à des couleurs funky (l'intro à la wha-wha de « Sweet Heat ») ou heavy, bien servi en cela par la voix, profonde et riche de mille nuances, du chanteur Théo et un instinct musical à toute épreuve au fil de soli inspirés. Plutôt que de chercher à en faire des tonnes pour épater la galerie, les Velvet Veins préfèrent privilégier la mélodie ce qui donne naissance à de jolies ballades « Opal » ou « Bound to pretend » qui ouvre les débats. Des débuts fort encourageant pour cette formation que l'on ne peut que vous conseiller de découvrir...  

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