Relativement méconnue dans nos
contrées, Sunday Wilde est une chanteuse canadienne avec déjà,
mine de rien, quatre albums à son actif. « He digs me »
est son cinquième disque. Alors que l'on débute l'écoute de ce dernier, une
figure s'impose de suite à notre souvenir, celle de Janis Joplin. Un
grain de voix similaire, un chant profond et éraillé, son timbre
est taillé pour le blues. Et cela tombe bien car de blues, il est
largement question le long des treize plages composant l'album. Mais
pas seulement. Car Sunday n'est pas un simple clone de la grande
Janis (inimitable quoi qu'il en soit) et son disque est loin d'être
une énième resucée des sixties. « He digs me » est un
album qui va bien au-delà des années 1960, piochant dans le jazz
(superbe « Nobody's fault ») ou le bluegrass. Peu importe
la forme que prends la musique de Sunday Wilde au fil des titres, le
feeling, qui prends au tripes, reste le même. Majoritairement
acoustique, mettant en valeur des instruments tel que le piano,
guitares acoustiques parfois slidée, contrebasse ou cuivres, le
disque dégage une atmosphère. Une ambiance, une âme, un charme
rétro indéniable. Le compagnon idéal d'une énième nuit en
solitaire dans un bar enfumé. Un grand voyage, remontant le temps,
dont l'écoute est fortement recommandée.
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