Autrefois connu sous le nom de Ndidi O,
la Canadienne Ndidi est de retour avec ce nouvel album, « Dark
Swing », qui, d'après elle, est la chronique d'une relation
qui n'aura duré qu'un an jusqu'à la rupture finale. Ce qui explique
la doucereuse mélancolie qui enrobe les onze titres composant le
disque, qui est probablement le plus personnel jamais publié par
Ndidi jusqu'à présent. Et une fois encore la magie opère. La voix
de Ndidi est magnifique, certainement l'une des plus belle sur le
marché à ce jour. Ce chant est mis au service de solides
compositions prenant leur source dans les musiques terriennes
d'Amérique du Nord. On pense bien sur en premier lieu au jazz vocal ("Why can't you be mine" superbe)
et en particulier à Norah Jones, sauf que contrairement à elle,
Ndidi ne s'est jamais perdu en route. Plutôt que de céder à la
facilité d'une approche pop trop commerciale pour être complètement
honnête, Ndidi préfère se rapprocher du folk (« Love and
laughter », « Don't come around here ») ou du blues
pour un résultat organique et majoritairement acoustique. La pop et
le rock ne sont pas cependant oubliés aux détours de reprises (un
peu convenue) de « Sugarman » (Rodriguez) ou « Yer
so bad » (Tom Petty). Un magnifique album, nocturne et
automnal.
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