Parce que la volonté se dépasser et
le refus de la redite sont des qualités indispensables, on
s'interdira de dire du mal de My Little Cheap Dictaphone (par
ailleurs un des meilleurs groupes actuellement en activité sur notre
vieux continent). Trois ans après le magnifique « Tragic tale of a genius », MLCD est de retour avec un nouvel effort,
résolument moderne et aux accents planants, soit l'exact opposé du
disque précédent. Et force est de constater que le résultat est
bien en deçà du niveau de qualité auquel le groupe nous avait
habitué jusqu'à présent. Hormis quelques titres, le single
d'ouverture « Fire », « Rabbit holes », « Out
of the storm », « Feather Smile » la sauce ne
prends jamais vraiment. L'écoute se déroule, provoquant une
sensation vaporeuse chez l'auditeur (« Bitter taste of life »,
« Change in my heart », « Summer in the dark »
aux claviers limite kitsch). Autrefois lyrique et pleine d'emphase la
musique de MLCD semble aujourd'hui désincarnée. Plate et sans
relief. Comme si au cours des longs mois passés à polir ce nouveau
disque dans les moindres détails, à la recherche d'un absolu pop
impossible, le groupe en avait fini par oublier l'essentiel :
les chansons. Grosse déception.
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